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Sun Chine
29 novembre 2006

Insolite : les femmes dans les ascenseurs

LES FEMMES DANS LES ASCENSEURS

L’ascenseur, « dianti » en chinois ce qui signifie mot à mot l’élévateur électrique, ce merveilleux appareil qui nous évite de monter les marches des escaliers, une belle invention à condition de ne pas être claustrophobe.

Je me rappelle le jour de mon arrivée à Pékin, on m’avait donné quelques contacts pour trouver un appartement. Le soir même, je visitais un immeuble qui à prime abord ne me plut pas du tout, ma première impression se confirma, car il me semblait sale, vétuste, j’imaginais déjà les rats se promener dans les couloirs.

La personne qui me faisait visiter les appartements m’expliqua qu’elle m’en proposait deux, l’un au troisième étage, l’autre au cinquième. Nous nous dirigeâmes alors vers un ascenseur.

Lorsque nous entrâmes dans l’ascenseur, je vis une femme, toute mince avec son chapeau qui lui tombait sur les oreilles qui nous demanda à quel étage nous allions et appuya ensuite sur le bouton correspondant. Tandis que nous étions dans l’ascenseur, je remarquais que devant elle il y avait une table minuscule et une chaise. Une fois notre ascension finie, elle nous ouvrit la porte puis cette dernière se referma sur elle la laissant de nouveau enfermée dans sa prison se déplaçant verticalement. Lorsque nous redescendîmes, elle était encore là et demanda encore avec la même voix monotone si nous allions bien au rez de chaussée. Je me dis que ce devait donc être son métier, être la demoiselle qui appuie sur les boutons d’ascenseur. Si j’avais déjà rencontré des femmes faisant ce métier dans des grands magasins, je n’en avais jamais vu dans des immeubles privatifs. Or, dans tous les immeubles avec ascenseur que j'ai visités à Pékin, je constatais qu'il y avait une telle dame, une prisonnière de l’élévateur électrique, qui était chargée de veiller à ce que la porte de l’ascenseur ne se referme pas sur nous. C’est ce que m’avait expliqué la dame qui me faisait  visiter les appartements lorsque je lui fis part de mon étonnement de voir que quelqu’un pour moi puisse avoir un tel métier. Moi qui ai horreur des ascenseurs et qui ne supporterais pas d’être ainsi enfermée toute la journée sans jamais voir la lumière du jour, je m'étais dit que ce métier était pire qu'une prison !

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