JO de Pékin : l'impact international<meta content="voyage,voyages,chine,cout de la
LA
PREPARATION DES JEUX OLYMPIQUES : L'IMPACT INTERNATIONAL
Juste un an avant, j'avais déjà consacré un article sur les jeux olympiques de Pékin, aujourd'hui, je voudrais me pencher plus sur l'impact international de ces jeux.
Si cet évènement mondial sera sans
doute l'occasion d'exploits sportifs, sur le plan politique et social, il a
déjà un impact très important qui n'a pas échappé au gouvernement chinois
lorsqu'il a poussé la ville de Pékin à se porter candidate. En laissant la
Chine organiser cette fête sportive, les organisateurs du CIO lui ont accordé
le droit de réintégrer dignement la scène internationale et d'effacer les
images de Tian An Men véhiculées à travers le monde. En faisant cela, ils ont accompli
un acte politique très important et contestable, ils ont offert à la Chine la possibilité
de réintégrer le cercle des nations "fréquentables" et d'entrer dans
la danse des pays animés par l'esprit olympique où l'important ne serait pas, à
en croire Pierre de Coubertin, de gagner mais de participer.
Pourtant, au-delà de l'envie de
célébrer le sport et le partage, les jeux olympiques sont aussi l'occasion du
plus grand étalage de nationalisme, de commerce et de politique au monde.
Pour la Chine, il s'agit de
"valider sa puissance internationale et son influence" comme l'a
affirmé LIU Qi, le chef du comité d'organisation chinois et membre du bureau
politique du parti communiste au pouvoir et de prouver qu'elle est capable de
réaliser un sans-faute dans l'organisation de cette compétition.
Pour les nations occidentales, c'est
une opportunité pour elles d'entrer en Chine et de renforcer le commerce. Je me
souviens d'ailleurs à l'annonce de la sélection de Pékin pour accueillir la
29ème olympiade du 8 au 24 août 2008 - après l'échec de 1992, encore trop
proche de 1989 - Coca-Cola qui se positionnait déjà pour sponsoriser ces jeux.
Les bulles lui montaient à la tête rien qu'en imaginant combien il pourrait
gagner si chaque chinois, lors de ces jeux, achetait au moins une canette de
coca....
Mais au-delà de cet engouement pour les jeux, certains, plus regardants sur la question des droits de l'homme sans doute, en appellent malgré tout au boycott.
ou en profitent pour faire passer leurs revendications ou dénoncer certains actes
La Chine, sachant qu'elle va retenir l'attention a donc beaucoup à perdre et à gagner de ces jeux. Voulant afficher un esprit d'ouverture au service de son nationalisme et de sa propagande politique, elle souhaite que la flamme olympique passe par le Tibet et Taiwan, comme pour témoigner au monde leur statut de région pour l'une et de province pour l'autre. Le gouvernement taiwanais ne s'y est pas trompé en refusant le passage sur son territoire de cette flamme qui risque de raviver le feu.
Pour rassurer et répondre à ces attaques, la Chine a promis de faire des efforts sur le plan politique en garantissant plus de libertés à ces citoyens et aux médias. Elle mise aussi sur l'image qu'elle va renvoyer et a donc engagé une vaste campagne pour préparer sa population à la tenue de ces jeux (chauffeurs de taxi qui prennent des cours d'anglais, chinois qui apprennent à faire la queue, à ne pas cracher dans la rue sous peine d'amende...). Elle a placé ces jeux sous le signe de la protection de l'environnement - alors qu'on sait qu'aujourd'hui le pays est devenu le premier pollueur du monde - et entrepris de très vastes travaux d'aménagement de son territoire.
Difficile à l'heure actuelle de juger de l'impact de ces jeux aussi bien sur le plan international que sur le plan national. L'enthousiasme pour ces jeux ou au contraire leur boycott cachent des réalités très diverses.